37 ὁ δὲ εἶπεν, ὁ ποιήσας τὸ ἔλεος μετ' αὐτοῦ. εἶπεν δὲ αὐτῷ ὁ ἰησοῦς, πορεύου καὶ σὺ ποίει ὁμοίως.
38 ἐν δὲ τῷ πορεύεσθαι αὐτοὺς αὐτὸς εἰσῆλθεν εἰς κώμην τινά: γυνὴ δέ τις ὀνόματι μάρθα ὑπεδέξατο αὐτόν.
39 καὶ τῇδε ἦν ἀδελφὴ καλουμένη μαριάμ, [ἣ] καὶ παρακαθεσθεῖσα πρὸς τοὺς πόδας τοῦ κυρίου ἤκουεν τὸν λόγον αὐτοῦ.
40 ἡ δὲ μάρθα περιεσπᾶτο περὶ πολλὴν διακονίαν: ἐπιστᾶσα δὲ εἶπεν, κύριε, οὐ μέλει σοι ὅτι ἡ ἀδελφή μου μόνην με κατέλιπεν διακονεῖν; εἰπὲ οὖν αὐτῇ ἵνα μοι συναντιλάβηται.
41 ἀποκριθεὶς δὲ εἶπεν αὐτῇ ὁ κύριος, μάρθα μάρθα, μεριμνᾷς καὶ θορυβάζῃ περὶ πολλά,
42 ἑνὸς δέ ἐστιν χρεία: μαριὰμ γὰρ τὴν ἀγαθὴν μερίδα ἐξελέξατο ἥτις οὐκ ἀφαιρεθήσεται αὐτῆς.

Τρίτη 8 Μαρτίου 2011

À L’OUVERTURE DU GRAND ET SAINT CARÊME

HOMÉLIE CATÉCHÉTIQUE
À L’OUVERTURE
DU GRAND ET SAINT CARÊME
+ BARTHOLOMAIOS
PAR LA GRÂCE DE DIEU
ARCHEVÊQUE DE CONSTANTINOPLE,
NOUVELLE ROME ET PATRIARCHE ŒCUMENIQUE
À TOUT LE PLÉROME DE L’EGLISE,
QUE LA GRÂCE ET LA PAIX DE NOTRE SAUVEUR ET SEIGNEUR JÉSUS-CHRIST
SOIENT AVEC VOUS,
AINSI QUE NOTRE PRIÈRE, BÉNÉDICTION ET PARDON
Frères et sœurs, fils et filles bien-aimés dans le Seigneur,
« Il est ouvert, le stade des vertus, y entrent ceux qui veulent s’exercer, au combat du Carême
préparez-vous »
8
, ou, mieux encore, ce stade se trouve de tout temps ouvert depuis le moment où le
Seigneur de Gloire Très-Miséricordieux a daigné assumer notre nature humaine. Il appelle, dès lors,
tout homme à prendre part aux dons innombrables de la Grâce du Très Saint-Esprit et, tout
particulièrement, en ce temps béni du Saint et Grand Carême.
Enfants bien-aimés dans le Seigneur,
La bonté infinie, notre vrai Dieu que nous vénérons dans la Trinité, a créé le genre humain par amour,
et seulement par amour, afin de faire en sorte, dans la mesure où cela est possible à la nature humaine,
que les hommes soient associés à la grandeur de sa Gloire divine et y aient part. Tel est le but unique
de la vie humaine en tout temps. C’est à la réalisation de ce but que tend toute la Tradition de notre
Eglise Orthodoxe, sainte et porteuse de l’Esprit. Elle enseigne, interprète, met en avant tout le prisme
de la vie spirituelle, ainsi que toutes les luttes spirituelles dans lesquelles tout fidèle doit s’engager
dans un état d’esprit valeureux.
Tout chrétien, par le saint mystère du baptême, reçoit la grâce du Saint-Esprit. Si l’on se met, en toute
bonne disposition, à aimer Dieu, alors, d’une manière inexplicable, la Grâce fait participer à la
richesse de ses biens. Ainsi, celui qui désire conserver cette expérience de la Grâce, s’efforce avec joie
d’écouter avec son âme les biens du siècle présent et de se rendre acquéreur du trésor caché de la vie
véritable. Selon le degré de succès auquel l’âme parvient en cette lutte spirituelle, elle manifeste, en
proportion, le don divin de la Grâce, à savoir la bonté du Seigneur, cachée dans ses tréfonds. C’est
cette bonté précisément qui désire son guide infaillible dans sa lutte spirituelle multiforme
9
.
Cette lutte spirituelle est, pour tout fidèle, permanente. Cela rend nécessaire de l’entreprendre comme
un commencement, chaque jour, à tout instant. « Voici venir le temps des combats spirituels, la
victoire sur les démons, la tempérance tout armée, l’angélique splendeur et l’assurance auprès de
Dieu. »
10
Ainsi, le Saint Carême est comme un commencement continu, une renaissance, une
rénovation spirituelle de l’homme. C’est la raison pour laquelle l’hymnographie du Triode nous donne
une orientation juste : le jeûne du corps, dit-il, l’abstinence de nourriture, s’ils ne sont pas

8
Triode de Carême, Dimanche des Laitages, Laudes
9
Cf. Saint Diadoque de Photicée, Philocalie, chapitre 77
10
Triode de Carême, Dimanche des Laitages, Doxastikon des Laudes 5
accompagnés par la purification des passions et la lutte spirituelle, ne procurent point d’amendement à
nos vies. C’est pourquoi, ils sont rejetés comme mensongers par Dieu
11
.
Assurément, l’homme est en mesure de concentrer son esprit sur l’effort de la connaissance de Dieu, le
rassemblant. Ainsi la lutte contre sa dispersion est une entreprise laborieuse, de longue haleine,
nécessaire toutefois et décisive quant à sa consistance spirituelle et à l’ensemble de sa vie en société.
Or, à ceux qui viennent de s’y engager, la route de la vertu apparaît dure, douloureuse à l’excès. Ce
n’est pourtant pas parce que cette route serait telle en réalité mais bien plutôt du fait que la nature
humaine s’est accoutumée à la fréquentation des plaisirs faciles. Ainsi, à ceux qui sont parvenus à
dépasser la moitié du chemin, cette route apparaît-elle agréable et facile
12
.
Beaucoup, à diverses époques, dans leur ignorance du grand mystère de la piété, considérèrent la
Tradition ascétique Orthodoxe comme pesante. Ils lui reprochent encore d’aboutir à priver l’homme de
son imagination créatrice, de son initiative originale, du plaisir de la vie en général ainsi que de la joie
qui en résulte. Rien n’est plus mensonger que cela. Tout ce que Dieu a créé, Il l’a créé fort bon et nous
en a fait don afin que nous nous en réjouissions, que nous nous en délections, que tout cela devienne
raison de rendre gloire sans discontinuer à notre Bienfaiteur. De plus, les commandements de Dieu
nous guident. Ils nous décrivent le juste usage que notre imagination, que toutes les forces de notre
âme, en harmonie avec tous les biens matériels, deviennent des sources de joie en vérité, ainsi que des
bienfaits en faveur de la vie de l’homme. Tout au contraire, leur usage égoïste, arbitraire, au mépris du
but accordé par le Créateur à ses créatures, satisfaisant momentanément l’égoïsme déraisonnable de
l’homme, aboutit toutefois à des résultats qui diffèrent totalement de ses attentes. Un tel usage abusif
conduit l’homme au désarroi, à l’angoisse et au malheur.
Notre Sauveur, Celui qui est vrai Dieu et vrai homme, Celui qui se fait connaître aux humbles,
réceptifs à Sa Grâce incréée, le Seigneur de gloire et Seigneur de l’Histoire, Celui qui sonde les cœurs
et les reins, Celui qui, de par sa Divine Providence, contient les univers, depuis la particule la plus
infime de Sa création jusqu’au Grand-Tout, cet univers inconcevable à l’intellect humain, est, d’une
manière diachronique, le Chemin, la Vérité et la Vie
13
Celui qui, en sa personne même, est la Vie, ne .
pourrait être retenu par la mort. Il l’a, tout au contraire écrasé et Il est ressuscité. De la même manière,
l’existence est impossible d’une vie humaine qui puisse élever l’homme en dignité, si cette vie ne fait
pas partie prenante du corps vivifiant du Christ ressuscité, à savoir son Eglise Orthodoxe et la
Tradition de celle-ci selon l’Esprit-Saint. Et, en un mot, le Seigneur demeure pour l’éternité, alors que
les inventions des hommes orgueilleux ne sont que mensonges. Ou encore, comme le dit, fort à
propos, Saint Diadoque : « Rien n’est plus pauvre que l’intellect qui, sans Dieu, traite en philosophe ce
qui est de Dieu »
14
.
Enfants bien-aimés dans le Seigneur,
En notre entrée dans le Saint et Grand Carême, nous vous exhortons tous paternellement, sans céder,
ni à la crainte, ni à la nonchalance, d’avancer dans la période de l’année la plus importante de votre
vie, sur le stade spirituel, avec courage et de toutes les forces de votre âme. Vous purifierez ainsi et
vos âmes, et vos corps, de toute impureté et parviendrez alors au Royaume de Dieu, lequel est offert
dès cette vie présente, à tous ceux qui le recherchent en toute sincérité et du fond de leur âme.
Que la grâce de Dieu et son infinie miséricorde soient avec vous tous.
Saint et Grand Carême 2011
+ Bartholomaios de Constantinople
Votre fervent intercesseur auprès de Dieu

11 Cf. Triode de Carême, Mercredi des Laitages, Laudes
12 Saint Diadoque de Photicée, Op. Cit, chapitre 93
13 Jean 14, 6
14 Saint Diadoque de Photicée, Ibid.

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